La neurodiversité, c’est quoi ?
Lorsque l’on parle de neurodiversité, il est question des hommes et des femmes qui présentent un fonctionnement neurologique différent de la majorité de la population (un peu à l’image d’un Mac qui fonctionnerait sous un système d’exploitation différent de celui d’un PC) et par conséquent, une cognition tout aussi différente : ce qui leur confère la capacité de percevoir, ressentir, communiquer, penser, mémoriser, apprendre, raisonner et résoudre des problématiques, de manière hors-normes.
Cette différence neurologique est propre à 25% de la population. Ce qui sous-entend également que :
25% de vos effectifs sont potentiellement des :
En cette période de pénurie de talents, il apparaît important de comprendre comment détecter, recruter et manager ce type ces profils et quel pourrait être la plus-value pour votre organisation, qui plus est si vous êtes à la recherche d’un « mouton à 5 pattes » !
Véritable potentiel d’innovation pour les entreprises, les collaborateurs neuro-atypiques sont considérés comme un atout indéniable au sein de la Silicon Valley en raison de leur multi-potentialité et de leurs capacités naturelles à cerner et à anticiper les enjeux, tout en proposant des solutions originales face à des problématiques complexes.
Appelés les « creative people » outre-Atlantique, ces profils peinent pourtant à se faire recruter en France, et ceci en raison :
- des préjugés qui entourent les profils en dehors des normes habituelles
- d’algorithmes qui laissent passent leurs CV sous le radar des recrutements normatifs
- d’entretiens d’embauches spécifiquement pensés pour les personnes dans les normes
- d’environnements de travail inadaptés face à leur sensorialité différente
Spécificités
HPI (Haut-Potentiel Intellectuel)
Le HPI désigne des personnes qui possèdent des aptitudes cérébrales supérieures à la population. Pour qu’une personne soit considérée comme ayant un Haut Potentiel Intellectuel, le QI habituellement retenu est 130 (le QI moyen de la population se situant aux alentours de 100).
Sur le plan neurologique, les IRM ont permis de démontrer que les personnes HPI ont un cerveau qui présente une activité et un fonctionnement plus intenses (connexions synaptiques plus nombreuses et plus actives) que chez la majorité de la population.
En d’autres termes, leur cerveau fonctionne plus vite et puis puissamment, mais en terme d’architecture, il n’est pas fondamentalement différent.
La personnalité des personnes HPI peut se manifester sous différentes formes. On retrouve chez les individus, les caractéristiques suivantes :
- Une créativité élevée
- Une hypersensibilité (réactivité affective)
- Une empathie développée
- Une impulsivité
- Une curiosité exceptionnelle
- Une grande capacité d’observation
- Une rapidité d’apprentissage
- Une hyperesthésie
- Une exacerbation des sens (visuel, auditif et olfactif)
- Une pensée intuitive
Autisme
Les personnes présentant un Trouble du Spectre Autistique (TSA) peuvent se comporter, communiquer, interagir et apprendre d’une manière différente de la plupart des autres personnes. Souvent, rien dans leur apparence ne les distingue de la majorité. Leurs capacités peuvent varier considérablement. Par exemple, certaines personnes autistes peuvent avoir des aptitudes à la conversation, tandis que d’autres peuvent être non verbales. Certaines personnes TSA sont peuvent travailler et vivre avec peu ou pas du tout de soutien, d’autres, au contraire ont besoin de beaucoup d’aide dans leur vie quotidienne.
Malgré parfois de très bonnes expertises ou compétences dans différentes domaines, la recherche d’un emploi peut se révéler un vrai défi pour les personnes autistes, en raison, notamment des processus de recrutement et des entretiens d’embauche qui font généralement appel à des compétences sociales qui ne sont pas forcément leur fort.
– des capacités de logique et d’analyse
– des capacités de concentration accrue
– des personnalités consciencieuses, loyales et sincères
– un œil exceptionnel pour les détails, les déviations et erreurs potentielles
– un approfondissement continuel de leurs compétences et objectif, et un souci authentique de la qualité
– un goût prononcé pour le factuel et pour l’exhaustivité
TDA/h
Le TDA/h est un trouble neurodéveloppemental.
L’aspect neurodéveloppemental étant l’ensemble des mécanismes qui guident la façon dont le cerveau se développe et orchestre les fonctions cérébrales.
C’est un processus dynamique influencé par des facteurs biologiques, génétiques, socioculturels, affectifs, environnementaux…
Les troubles sont un ensemble d’atypies qui débutent durant la période du développement.
Le TDA/H repose sur une triade symptomatique :
- Inattention (distraction),
- Hyperactivité (motrice et/ou cognitive),
- Impulsivité (répondre avant la fin de la question, par ex).
Une personne peut présenter un ou plusieurs symptômes. De plus, ceux-ci s’exprimeront différemment selon les personnes mais aussi selon l’environnement, la fatigue, la tâche à accomplir, etc…
Le trouble est très hétérogène.
Cependant, la personne avec TDA/H si elle est stimulée par son activité peut se montrer hyper concentrée. Un peu comme dans un état de flow.
Dans ces circonstances, les personnes avec TDA/H ont :
- Une capacité à retenir et à assimiler plus d’informations,
- Une rapidité d’analyse,
- De la créativité.
Par ailleurs, ils font preuve d’une belle énergie. Leur dynamisme et leur enthousiasme sont communicatifs. Ils sont curieux, inventifs, imaginatifs, audacieux.
DYS
Les troubles « dys » sont considérés comme des troubles cognitifs qui apparaissent, dans l’immense majorité des cas, dès la naissance et qui perdurent tout au long de la vie. Avoir un trouble dys n’est pas synonyme de déficience intellectuelle.
Au-delà de ces définitions, « être DYS » est un véritable potentiel pour nos systèmes.
C’est avoir une façon différente de penser et donc de simplifier les problématiques.
C’est être capable d’utiliser ses perceptions pour transformer et créer.
C’est avoir développé un tempérament perspicace et intuitif.
C’est avoir une grande créativité, des capacités d’innovation supérieures à la moyenne et une imagination débordante.
La Dyscalculie une est altération de la capacité à comprendre et à utiliser les nombres.
Ils affectent “les aspects procéduraux et conceptuels” du calcul et du comptage ainsi que la mémorisation des faits numériques.
La Dyslexie et la Dysorthographie sont une altération spécifique et significative de la lecture (dyslexie) et/ou de la production d’écrit et de l’orthographe (dysorthographie).
La Dysphasie concerne le développement du langage oral et peut toucher les aspects réceptifs (décoder le langage reçu) et/ou expressif (phonologiques, lexicaux syntaxiques …).
La Dyspraxie porte sur le développement moteur, c’est à dire sur l’organisation des gestes et/ou l’acquisition des coordinations sensori-motrices et/ou des fonctions visuo-spatiales.
Les dyslexiques ont une vision de l’espace plus globale que celle des lecteurs normaux (on a observé que les dyslexiques voient 1 500 à 4 000 images/s contre 150 images/s pour la moyenne des individus). Ils ont également une très bonne capacité à voir en 3 dimensions. Ceci explique pourquoi 50 % des employés de la NASA sont dyslexiques !
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Le collectif a pour vocation d’accompagner les organisations, collectivités, entreprises (RH, dirigeants, managers) et les acteurs majeurs de l’emploi à l’intégration de la neurodiversité au sein de leur organisation.
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